Publié dans Société

Santé de la reproduction - Une femme malagasy a quatre enfants !

Publié le lundi, 20 juin 2022

Le nombre de la population dépendante dépasse largement l’effectif de celle active. Cette situation démographique de Madagascar constitue un obstacle au développement du pays, selon les informations recueillies. En fait, un ménage malagasy compte 5 à 6 enfants à charge, si l’on tient compte de la moyenne nationale. En 2019, une femme en âge de procréer a en moyenne 4,03 enfants. Cet indice synthétique de fécondité (ISF) reste plus élevé chez les femmes non instruites, en milieu rural et dans certaines Régions de l’île, dont l’Atsimo- Atsinanana et l’Androy.

Pour cette dernière région du grand Sud, l’ISF étant de 8,1, pour dire qu’une femme a en moyenne 8 enfants à charge. L’ISF a baissé progressivement ces dernières années pour Madagascar, passant de 7,3 en 1960 à 4,03 en 2019. Cependant, ce taux reste élevé par rapport à celui des aux autres pays de l’océan Indien, à l’exemple de l’île Maurice ou les Seychelles. Ces îles sœurs enregistrent respectivement un indice de 1,40 et 2,34 en 2019. « Une fois que cet ISF baisse à 2,4, Madagascar pourra finalement rattraper le retard de développement enregistré ces dernières années. Ceci d’autant plus que les ressources actuelles ne permettent plus d’avoir plus de 3 enfants par femme/ménage », lance notre source auprès de la Direction de la santé familiale.

La planification familiale comme issue

Outre l’ISF à 2,4, augmenter jusqu’à 65 % le taux national d’utilisation de la méthode contraceptive pourrait accélérer l’atteinte du dividende démographique à Madagascar. Ce dernier se définit comme une croissance économique accélérée, obtenue entre autres auprès des changements dans la structure par âge de la population. Avec une population à majorité jeune, investir sur ce potentiel dès maintenant présente une opportunité pour le pays d’activer sa transition démographique. Cet investissement devrait être renforcé notamment dans la santé de la reproduction et la planification familiale (PF). Celle-ci reste l’issue pour limiter le nombre d’enfants et augmenter l’effectif de la population active.

Au niveau national, le taux de prévalence contraceptive est de 44 %, selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS), réalisée en 2018. La Région de Haute-Matsiatra enregistre le taux le plus élevé, soit 64 %, tandis que l’Androy en note le plus faible, soit 11 %. « Outre l’ignorance et les rumeurs discréditant la contraception, les us et coutumes restent un blocage, notamment pour l’Androy », reconnait notre source auprès du ministère de tutelle. Face à cette situation, le ministère et partenaires enchaînent les sensibilisations et stratégies mobiles, notamment en milieu rural. Le but étant de casser les idées reçues, de rassurer les utilisateurs potentiels et de faciliter l’accès gratuit aux méthodes contraceptives. Rappelons que Madagascar, à travers le Président de la République, s’est engagé à atteindre le taux de prévalence contraceptive de 65 % d’ici 2023, lors de la conférence nationale en septembre dernier.

Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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